« Nous n’avons pas l’intention d’interférer dans les affaires intérieures de la Syrie, mais nous avons certainement l’intention de faire ce qui est nécessaire pour assurer notre sécurité (…) Nous souhaitons établir des relations avec le nouveau régime syrien, « mais s’il permet à l’Iran de se réimplanter en Syrie, autorise le transfert d’armes au Hezbollah ou nous attaque, nous riposterons avec force et lui ferons payer un prix très lourd (…). Ce qui est arrivé à l’ancien régime arrivera aussi au nouveau ».
Rosh Ha’Memshala/Raʾīs al-Ḥukūma, Binyamin Bibi Netanyahu
SOUS RÉSERVES : PLAN OPÉRATIONNEL POUR LA BANDE DE GAZA. TEXTE REPRIS D’AL-MANAR.
Nous nous adressons à vous, en tant que membres de la Commission des Affaires Étrangères & de la Défense, en vue d’un réexamen des opérations militaires dans la Bande de Gaza, en raison de ses sévères retombées jusqu’à présent et de ses perspectives pour l’avenir. Voici donc nos préconisations :
L’opération militaire dans la Bande de Gaza, telle qu’elle a été présentée à la Commission des Affaires étrangères & de la Défense par l’ancien ministre de la Défense avant même le début de l’opération terrestre le 27 octobre 2023, et telle qu’elle est menée depuis, sur le terrain, ne permet pas d’atteindre les objectifs tels que déterminés par la hiérarchie gouvernementale, à savoir notamment : Renverser la gouvernance et les capacités militaires du HAMAS et ces objectifs ne se concrétisent pas à ce jour, bien que le territoire soit restreint et que l’ennemi ne possède ni les moyens ni les ressources d’une armée moderne.
Comme l’a mentionné publiquement le chef d’état-major des Forces de défense israéliennes (FDI), les FDI opèrent par raids localisés, une méthode à laquelle fait défaut la composante essentielle d’une guerre de guérilla de ce type : le contrôle. Le contrôle effectif du territoire et de la population est le seul moyen de nettoyer les lignes ennemies de l’enclave et, par conséquent, de remporter une victoire décisive, plutôt que de faire du sur-place dans une guerre d’usure, où le camp le plus éprouvé est celui d’Israël. C’est pourquoi nous en venons à envoyer nos soldats encore et toujours dans des quartiers et des rues qu’ils ont déjà remportés à maintes reprises, des zones déclarées propres par les officiers de TSAHAL, où les divisions du HAMAS ont été démantelées et détruites, [déclarées] libérées de l’ennemi -Là où nous payons un lourd et intolérable tribut de sang.
À partir du 6 octobre 2024, les opérations dans le nord de la Bande de Gaza, au sud du Couloir de Mefalsim [Jabalia], se sont déroulées en un seul bloc, avec un encerclement et l’évacuation de la population vers le sud. Nous espérions tous que cette opération marquerait l’amorce d’actions militaires susceptibles d’apporter le changement requis, mais il semble que cette opération n’ait pas été menée correctement. En effet , après l’encerclement et l’évacuation humanitaire, les FDI ne considèrent pas, comme le prévoient le droit international et toutes les armées occidentales, les personnes restées sur place comme des ennemis. Et elles mettent à nouveau en danger la vie de nos soldats en pénétrant dans un territoire densément peuplé.
Après encerclement et évacuation de la population, les instructions données à TSAHAL doivent être claires :
1- Élimination à distance de toute source d’énergie, c’est-à-dire le carburant, les panneaux solaires et tous les équipements concernés (tuyaux, câbles, générateurs, etc.).
2- Élimination de toute source de nourriture, y compris les stocks, l’eau et tous les équipements associés (pompes à eau, etc.).
3- Élimination à distance de toute personne se déplaçant dans la zone sans drapeau blanc pendant la durée du blocus.
Après ces actions et les jours de blocus pour ceux qui restent, TSAHAL doit entrer progressivement et procéder à un nettoyage complet des repaires de l’ennemi.
Il convient de procéder ainsi dans le nord de la Bande de Gaza, et pareillement sur tout autre territoire : encerclement, évacuation de la population vers une zone humanitaire, et blocus effectif jusqu’à la reddition ou l’élimination totale de l’ennemi. C’est ainsi qu’agissent toutes les armées, et c’est ainsi que doit agir l’armée israélienne.
Malgré nos questions et requêtes réitérées auprès de la Commission des Affaires étrangères & de la Défense, nous n’avons toujours pas reçu de réponses satisfaisantes des représentants de TSAHAL en commission, à savoir pourquoi ils n’agissent pas comme il se doit, pour conclure à la victoire définitive sur le HAMAS, où en est la « fin des opérations » sur le terrain, et quels sont leurs objectifs pour l’avenir.
Par conséquent, nous vous demandons d’intervenir immédiatement et d’apporter une réponse à ces questions, et donner à TSAHAL les instructions appropriées en vue d’une victoire finale et de la fin de la mise en danger injustifiée de la vie de nos soldats.
Copie de la lettre :
Premier ministre Binyamin Netanyahu et
président de la Commission des affaires étrangères & de la défense Yuli Edelstein.
Signataires : Amit Halevy [Likoud], Nissim Vattori [Likoud], Ariel Kellner [Likoud], Osher Shekalim [Likoud], Zvi Sukkot [Sionisme religieux], Ohad Tal [Sionisme religieux], Limor Son Har-Melech [Pouvoir juif], Avraham Bezalel [SHAS].