ROMA AETERNA : QUI CROIRE & NE PAS CROIRE ? ENTRE BONS MOTS, SOMMATIONS & MISES A L’INDEX, PEU NOUS AURA ÉTÉ ÉPARGNÉ EN CES JOURS DE CHAOS OU PEU AURONT ÉTÉ A LA HAUTEUR & CERTAINEMENT PAS LES REPRÉSENTANTS DE GÉOSTRATÉGIES DU PASSÉ & DÉPASSÉES…
« L’administration démocrate a été impliquée dans la guerre en Ukraine et l’a perdue […] Les dirigeants européens ne veulent pas admettre qu’ils ont perdu cette guerre ».
Magyarország miniszterelnöke 1 , Viktor Orbán 2.
| Q. Comment qualifieriez vous ce qui s’est passé à Rome ces dernières 48 heures ?
Jacques Borde. Deux mots me viennent immédiatement à l’esprit : outrance et indécence.
La seule qui s’en sorte plutôt bien, vues les difficultés inhérentes à l’exercice, est la Presidente del Consiglio dei Ministri 3 Giorgia Meloni. Qui aura tenu, du mieux qu’il était possible le rôle délicat qui était le sien.
Je n’en dirai pas autant d’autres représentants de l‘Urbs.
Le reste étant un vaste numéro de cirque, en quelque sorte. Un Curia Circus. Un de de plus, me direz-vous.
| Q. Pas Trump ?
Jacques Borde. Encore une fois, ne prenons pas nos vessies européistes pour des lanternes Urbi et orbi.
Le 47th POTUS Donald J. Teflon Trump – a contrario de Joseph Joe Burisma Robinette Biden, Jr., – était à Rome pour faire avancer l’agenda géostratégique de l’hêgêmon thalassocratique étasunien dont est, disons, le représentant légal et en titre. Le seul.
Au passage, le 47th POTUS Donald J. Teflon Trump a officiellement averti Barack Obama de ne pas se mêler des affaires étrangères des États-Unis. Et le cas échéant de faire face à toutes les conséquences possibles.
Ce après que B. Hussein Obama (sic) ait fait part de son intention de se rendre au Salvador et au Sommet de l’OTAN, sis au Costa Rica, auquel Trump n’a pas été invité.
« Il n’a pas le pouvoir de parler au nom des États-Unis », a averti Donald J. Teflon Trump.
| Q. Trump non-invité ? Vous êtes sûr ? Du coup, il n’y va pas…
Jacques Borde. C’est Trump himself qui l’a dit.
Pour le reste, c’est le : »B-A BA: » des us géostratégiques. De Gaulle, a toujours, sauf cas d’exception, agi ainsi.
Quitte, ensuite, à renverser la table (sic) de ses hôtes, comme au Canada avec son « Vive le Québec… libre ! ».
| Q. « Vive le Québec… libre ! ». Si je vous demande de développer…
Jacques Borde. Simple :
Le 24 juillet 1967, à 19h30 précisément, 15.000 personnes attendent de Gaulle devant l’Hôtel de ville de Montréal.
Après les hymnes nationaux, les dignitaires entrent dans le bâtiment. S’il est prévu que de Gaulle aille saluer la foule au balcon, aucun discours ne doit y être prononcé, même si la foule le réclame.
Le général demande tout de même à dire quelques mots (sic).
Installé au balcon, Charles de Gaulle s’exprime alors en ces termes :
« C’est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville de Montréal… française. Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue. Je vous salue de tout mon cœur ! Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas, (rires de la foule) ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération !
Et tout le long de ma route, outre cela, j’ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d’affranchissement (ovation) vous accomplissez ici, et c’est à Montréal qu’il faut que je le dise, parce que, s’il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c’est la vôtre ! Je dis c’est la vôtre et je me permets d’ajouter, c’est la nôtre.
Si vous saviez quelle confiance la France réveillée, après d’immenses épreuves, porte maintenant vers vous. Si vous saviez quelle affection elle recommence à ressentir pour les Français du Canada, et si vous saviez à quel point elle se sent obligée de concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C’est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson (ovation), des accords pour que les Français de part et d’autre de l’Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française.
Et, d’ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l’étonnement de tous et qui, un jour, j’en suis sûr, vous permettront d’aider la France.
Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j’emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu’elle en vaudra mieux.
Vive Montréal !V ive le Québec !
Vive le Québec… libre !
Vive le Canada français 4 ! Et vive la France ! » !
1967. Année de toutes les ruptures et audaces. Est-il utile de le rappeler du côté de Jérusalem et, tant que nous y sommes…. d’Amman.
Notes
1 Ou Premier ministre hongrois.
2 Ou Primus inter pares du Fidesz-Magyar Polgári Szövetség (Fidesz-MPSZ).
3 Ou Premier ministre italien.
4 Au sens large du terme, donc français.