RIYAD, MBS REGNANTE, EST A L’HEURE DE CHOIX TRANCHES DIRAI-JE. A SON HABITUDE, LE VIEUX MONDE SE GRATTE LA TÊTE SE DEMANDANT COMMENT PRENDRE LA CHOSE ? SORTANT DE DÉCOMBRES QUI NE SONT PAS CÉLINIENNES LES MÊMES RACCOURCIS QUI LUI SERVAIENT DE VIATIQUE 17 ANS AUPARAVANT. MBS A L’ÉCOUTE ? PEU PROBABLE. & APRÈS ?
| Q. Visiblement à Riyad non plus, on ne mollit pas ?
Jacques Borde. C’est le moins qu’on puisse dire.
Mais, contrairement à beaucoup, j’ai longtemps trouvé tellement à redire aux choix géostratégiques de S.A.R Mohamed MBS Ibn-Salmān Āl-Séʻūd – prince héritier du Royaume d’Arabie Séoudite (KSA), ministre séoudien de la Défense, et futur Khādim al-Ḥaramayn aš-Šarīfayn/Gardien des deux Saintes mosquées, ce qui explique bien des choses – pour me permettre de l’applaudir ds deux mains lorsque ses choix s’avèrent justes et opportuns.
De quoi s’agit-il, en fait ?
Le 3 mai, le Royaume (KSA) a, vite fait bien fait, exécuté deux terroristes. Cela porte à, au moins ,100 le nombre total d’exécutions capitales depuis le début de l’année [2025], selon un décompte de l’AFP, qui nous précise que :
« Après avoir été renvoyés devant le tribunal compétent, une décision a été rendue confirmant les accusations portées contre eux et ordonnent leur exécution en guise de punition ».
Parmi les 100 personnes passés par le fil du sabre régulier et séculier (dans la mesure où le pouvoir séoudien est d‘origine religieuse, l’Islam wahhabite), 59 ont été condamnées pour des affaires de drogue, incluant 43 étrangers. Qui, dura lex sed lex, sont raccourcis de la même manière que les régnicoles.
| Q. Çà ne vous choque pas ?
Jacques Borde. Absolument pas.
Éthiquement et concrètement, je ne fais aucune différence entre dealers et consommateurs, deux revers d’une même criminalité à combattre et à éradiquer dans le moindre état d’âme.
C’est donc parfaitement à l’aise dans mes bottes que j’approuve sans réserve la fermeté raisonnable (sic) de Riyad en cette affaire. Moins il restera de cette engeance sur terre, mieux nous nous porterons.
Remarquez que, comparativement à d’autres cieux, celui de Riyad n’est pas le plus pesant : je m’explique.
En Chine, la justice a eu longtemps des aspects hétérodoxes et saisissants pour nos esprits humanistes et cartésiens.
Dans son édition du 19 juillet 2008, le Washington Post (WP) faisait état de l’exécution de trois Ouïghours devant des milliers de spectateurs le 9 du même mois à Yengishahar dans le Xinjiang.
Exécutions qui avaient attiré l’attention du Rapporteur spécial sur la promotion & la protection des droits de l’homme & des libertés près de l’ONU, Martin Scheinin qui, entre autres, notait qu’avant de « remettre le condamné à l’exécuteur », les autorités s’assuraient de son identité et de savoir s’il avait « quelques derniers mots à dire ou dernières lettres à poster ».
Après coup, un procès-verbal d’exécution devait être envoyé à la Cour suprême et la famille devait être avertie La facture des « frais d’exécution » (douille le plus souvent…), envoyée par courrier, étant à la charge des proches.
2008-2025. Vous aurez noté que l’émoi et l’étonnement dont font preuve, l’ONU et Amnesty notamment, n’ont rien de nouveau et, dès lors, ne sont guère de nature à faire plier Beijjing, qui en a vu et entendu d’autres…
Mais, en ces questions tranchées (sic), la palme du sort le moins enviable revient, sans conteste à l’Afghanistan.
| Q. Les Taliban…
Jacques Borde. Pourquoi précisément les Taliban ? Je vous ai dit seulement Afghanistan Mais, nous en reparlerons. Pour aujourd’hui, je vous en ai déjà suffisamment dit.
Quant à Riyad. Inch’ Allah…