LA « CARTE DU TEMPS » DU MONDE ARABO-MUSULMAN REDESSINÉE A JAMAIS ?
« La Syrie était un piège pour Erdogan. Il a commis une erreur stratégique. Il a trahi la Russie. Il a trahi l’Iran. Il est condamné. Aujourd’hui, la fin de la Turquie de Kemal a commencé. Nous vous avons soutenu jusqu’à présent. À partir de maintenant, vous le regretterez ».
Alexandre Douguine (10 décembre 2024).
| Q. En ce dimanche 29 décembre 2024, Jérusalem ne baisse toujours pas sa garde ?
Jacques Borde. Absolument pas. Bien au contraire. Le discours, loin de varier, se durcit. Sans parler des actes.
| Q. Jusqu’à quel point ?
Jacques Borde. Certains propos sont révélateurs, mais pas surprenants.
Ainsi, le Dr Eric R. Mandel, décrivant la « stratégie potentielle américano-israélienne au Moyen-Orient », a souligné que « les frontières artificielles » – c’est lui qui le dit, pas moi – verbatim Al-Mayadeen, « tracées par les puissances coloniales occidentales dans le cadre des Accord Sykes-Picot, qui ignoraient les réalités ethniques et religieuses, ont conduit à un conflit persistant. Il estime qu’il pourrait être nécessaire de reconsidérer ces frontières selon des critères ethniques et religieux pour résoudre les problèmes de longue date de la région. Ignorant les intérêts occidentaux, l’exploitation des principales ressources et positions géopolitiques ».
Donc, ne tournons pas autour du pot: autant les élargir. Cela porte un nom : En finir avec la Carte du temps arabo-musulman (sic) , telle que dessinée en 1948 !
Qui est donc, me direz-vous, ce Dr Eric R. Mandel ?
Rien de moins que le fondateur et directeur de la Jewish Federation of Greater MetroWest NJ, MEPIN, qui – verbatim The Hill, repris par Al-Mayadeen, « n’est pas simplement un autre « réseau » privé d’analyse de recherche sur le Moyen-Orient. Les membres du Congrès l’ont largement lu, aux côtés de leurs conseillers en politique étrangère, des membres de la Knesset de l’occupation israélienne, d’éminents journalistes, de groupes de réflexion et de dirigeants d’organisations ».
En outre, Mandel « informe régulièrement les politiciens américains et leurs collaborateurs de la situation géopolitique au Moyen-Orient. Il rencontre également d’éminents penseurs israéliens et a couvert les cinq dernières guerres « d’Israël » au cours des 15 dernières années. Mandel est rédacteur en chef de la sécurité pour The Jerusalem Report et contribue à The Hill, The Jerusalem Post, i24, Jewish News Syndicate, Israel Hayom, Thinc. et Defence News, entre autres ».
| Q. Des réactions ?
Jacques Borde. Oui. Mais pas celles attendues par beaucoup.
| Q. Que voulez-vous dire ?
Jacques Borde. Oui. Mais pas celles attendues par beaucoup.
Aïcha al-Debs, Présidente du tout nouveau Bureau des affaires de la Femme (sic) à Damas, a été interrogée cette semaine par la TV (turque…) TRT :
« Pourquoi adopter un modèle laïc ou civil ? Nous allons mettre en place un modèle propre à la société syrienne et c’est la femme syrienne qui va le réaliser (…). Je n’ouvrirai la voie à personne qui n’est pas d’accord avec moi intellectuellement. Nous avons déjà souffert de programmes de formation dispensés par des organisations étrangères, qui ont causé des dommages sociaux à nos enfants et à nos femmes (…). Et d’appeler les femmes à « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ».
Quant au HAMAS, pressé de tous côtés, il a démenti les informations – de Jérusalem – selon lesquelles feu Ismāʿīl ʿAbd as-Salām Aḥmad Haniyeh, chef emblématique du Harakat al-Huqāwma al-ʾislāmiyya:Mouvement de Résistance islamique, aurait été tué avec un engin explosif placé dans une chambre de la maison d’hôtes où il résidait.
« Les mensonges de l’occupation concernant le meurtre de Haniyeh sont une tentative désespérée de détourner l’attention de ce crime grave, qui s’est produit en portant atteinte à la souveraineté de l’Iran », a estimé le HAMAS pour qui Haniyeh « a été assassiné par un tir de missile guidé portant une charge explosive de7,5 kilogrammes ».
Précis, convenons-en. Mais, à ce stade, à quoi bon?…