IN MEMORIAM.

Cheikh Na’ïm Qâssem

Dans son discours télévisé pour célébrer la commémoration annuelle du martyre du général Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, le  secrétaire général du Hezbollah Cheikh Na’ïm Qâssem 1 , a déclaré que Qassem Soleimani était :

« un commandant stratégique sur tous les plans intellectuel, politique et jihâdique ». Rappelant « qu’il a dévoilé les vrais plans des États-Unis en Irak et en Afghanistan d’utiliser Daech » pour frapper ces pays, et « les plans israéliens destinés à occuper toute la région », il a assuré qu’il restera « un modèle, un pionnier, une icône et une bannière » et « les effets de sa lutte inspireront la confrontation contre Israël jusqu’à sa disparition »

Quant martyr Abou Mahdi al-Mohandes, il a été exemplaire dans son engagement sincère sous le plafond de la marja’iya à Najaf, rappelant qu’il a joué « un rôle décisif dans la création du Hachd al-Chaabi », les factions de mobilisation populaires qui ont combattu Daech en Irak.
(…).

Il n’y aura pas de calendrier précis pour la résistance, ni après l’accord ni après la fin de date limite. Notre patience est liée à notre décision sur le moment approprié pour faire face aux violations israéliennes. Elle peut s’épuiser avant les 60 jours, et elle peut perdurer (…). En 2024, Israël a essayé par tous les moyens de rentrer au Liban, mais la bravoure légendaire des combattants l’en a empêché. Il a payé un prix lourd et n’a pu avancer que quelques centaines de mètres sur les premières lignes de combat. En dépit des destructions énormes et de l’offensive meurtrière, ses objectifs ont été avortés et finalement un accord a été conclu à sa demande et nous avons accepté via le gouvernement libanais (…).

Nous avons affronté une offensive sans précédent mais nous avons persévéré et avons brisé la volonté de l’ennemi. Ce sont nos sacrifices qui sont la garantie de notre dignité. Après la Bataille des Braves, l’ennemi ne peut envahir (le Liban) à sa guise. (…). ce qui s’est passé dans la bataille des Braves, a coupé la voie aux espoirs que les Israéliens nourrissent pour le Liban. L’ennemi israélien ne pourra pas envahir comme il le veut et il n’y aura pas de colonie (…)
Depuis la chute de l’ancien régime syrien, l’armée d’occupation a occupé quelque 600 km2 des provinces sud de la Syrie. Après avoir détruit les positions militaires syriennes, elle s’est emparé des positions militaires sur les hauteurs de Jabal al-Cheikh et des régions riches en ressources hydrauliques. (…).

La Résistance est sortie renforcée après la Bataille de Braves. La résistance est un acte de foi qui s’enracine davantage après chaque bataille. Notre moral est intact malgré les souffrances et les blessures. Ne croyez-pas que parce des martyrs se sont élevés que la résistance a perdu. Les martyrs donne vie à notre avenir, par la voie de l’imam Hussein parce que nous soutenons le vrai face à l’injustice. La Résistance est notre choix pour libérer la terre, pour protéger la souveraineté et pour soutenir la Palestine et pour soutenir notre droit face à l’occupation expansionniste israéliennes. (…).

C’est le commandement de la Résistance qui décidera quand résister, comment résister les moyens de résistance et l’armement qu’il faudra utiliser. Il n’y aura pas de calendrier précis pour la résistance, ni après l’accord ni après la fin de date limite. Notre patience est liée à notre décision sur le moment approprié pour faire face aux violations israéliennes. Elle peut s’épuiser avant les 60 jours, et elle peut perdurer (…).

Évoquant la guerre contre la Bande de Gaza, Cheikh Na’ïm Qâssem a salué « le peuple palestinien exceptionnel et résilient qui restera vivant par sa résistance (….)

Et le Yémen, « ce pays pauvre par ses capacités mais riche par son peuple, son commandement, sa foi, sa fermeté, et qui affronte les Américains et les Israéliens. Le front de soutien du Yémen poursuit ses tirs contre l’entité sioniste insistant sur la nécessité de mettre fin à la guerre israélienne qui a fait près de 46 mille martyrs et a l’embargo contre l’enclave palestinienne (…).

Nous tenons à élire le président sur la base que les blocs le choisissent en coopération entre eux pendant les séances publiques. Il n’y aura aucune chance pour ceux qui veulent éliminer les autres. Ceux qui cherchent à renforcer leurs chances grâce aux étrangers ne pourront s’imposer par leur intimidation. Le Hezbollah voudrait en choisissant un président, que chacun travaille sur la base de la consécration et de la consolidation de l’unité nationale et humanitaire et de toutes les formes de coopération interne en faveur de la stabilité et de la reconstruction de notre pays ,.

Note

1 Époque à laquelle le Cheikh publiait son Hezbollah, la voie, l’expérience, l’avenir, paru pour l’édition française, en 2008. Et pour son édition originale en 2008 : Hizbullah. Al-Manhaj, al-Tajriba, al-Mustaqbal, parue chez Dār al-Hādī, 2008.

 

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