ON S’PARLE PAS MAIS !…

« Historiquement, cette menace était liée à l’islam radical (…). Désormais, tous les mouvements idéologiques, religieux et politiques sont touchés par cette tendance de radicalisation : ultra-droite, ultra-gauche, verts radicaux, complotistes, etc, (…) Ce que l’on constate « dans le domaine de la subversion », c’est qu’on a quelques actions de ces mouvances plutôt antimilitaristes, d’ultra-gauche ou pro-palestiniennes qui s’attaquent à la réputation et qui mènent des actions symboliques [tags sur les murs, tractage]. (…) La question que nous nous posons aussi, même si ça reste assez réduit, c’est la possible instrumentalisation, consciente ou non, de ces groupuscules par des acteurs étatiques qui y auraient un intérêt. C’est extrêmement complexe à caractériser. Mais c’est un point d’attention pour nous ».
Général Philippe Susnjara, directeur du Renseignement & de la Sécurité de la Défense [DRSD, contre-espionnage militaire] (10 avril 2025).

QUI FAIT QUOI EN L’ORIENT COMPLIQUÉ ? LA GUERRE, BIEN ÉVIDEMMENT. COMMENT ? N’IMPORTE COMMENT ? QUE NENNI. LES ACTEURS EN CETTE GUERRE, DE SUPÉRIORITÉ AÉRIENNE & NON PLUS DE SUPRÉMATIE AÉRIENNE, ONT DES COMPORTEMENTS PLUS CODIFIÉS QUE LE PROFANE L’IGNORE.

| Q. Ankara qui admet des contacts techniques avec Jérusalem ?

Jacques Borde. Oui. Des contacts techniques (sic). Vive la technicité, alors.

Au delà du fatras idéologiques, les acteurs de cette 5e Guerre de Gaza se parlent. Ça vous étonne ?

| Q. Et, on sait comment ça se passe ?

Jacques Borde. Oui. Bien sûr !

Hakan Fidan, pas le premier venu, puisque patron du Dışişleri Bakanlığı (DB)1, nous expliquait tout ça, dans un entretien à CNN Turk (10 avril 2025), dans le langage, clair-obscur propre à ces choses et à ces gens.

Que nous confiait donc Hakan Fidan ?

Que s’il a « exclu toute normalisation des relations avec Israël », d’admettre l’existence d’une « coordination opérationnelle visant à prévenir d’éventuels incidents militaires non désirés »:

« Lorsque nous menons certaines opérations en Syrie, un mécanisme de déconfliction avec Israël, qui fait voler des avions dans cette région, est nécessaire, similaire aux mécanismes que nous avons avec les États-Unis et la Russie ».

Fidan a toutefois précisé que le dialogue reste strictement technique (sic) :

« Il s’agit de contacts techniques pour éviter que les éléments de combat ne se méprennent les uns sur les autres ».

Les équipes, des deux côtés, ajoutait Fidan, communiquent « lorsque nécessaire ».

Ahhhhhhhhh ! Nous voila rassurés…

Note

1 Ou ministère turc des Affaires étrangères. Hakan Fidan est l’ex-directeur du Millî İstihbarat Teşkilatı/Organisation nationale de Renseignement (MİT), fondé en 1965 pour remplacer son prédécesseur le Milli Emniyet Hizmeti (MEH, Service national de la Sûreté).